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Jul and the City
14 novembre 2014

Le déni

 

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Je suis dans le déni depuis 3 mois. Cela a commencé en août, mon congés mat' s'arrêtait le 31. Mon nouveau job démarrait le 1er septembre. Hors de question que je reprenne si vite le taf, et puis la crèche ne prenait ma fille que fin septembre, j'ai donc appelé courageusement mon nouveau chef, qui ne me connaissait pas du tout, pour lui annoncer que je souhaitais prendre un mois de congés supplémentaire. Congés acceptés ! Youpi, mais secrètement j'espérais pouvoir prolonger un peu jusque fin octobre par un arrêt maladie ou tout autre moyen mais comme j'ai une conscience professionnelle j'ai repris le chemin du travail le 29 septembre.

Qui dit nouveau job dit nouvelles fonctions, nouvelles attributions, nouveau bureau, nouveaux collègues, nouveau chef, nouvelle cantoche, nouveaux horaires, bref tout est nouveau. C'est tout neuf pour moi car je fais de la fiscalité, moi qui suis issue des sciences de l'éducation... ouai cherchez pas à comprendre, j'ai merdé dans mon orientation. Donc tous les jours, mes collègues me forment "sur le tas". C'est très intéressant car j'apprends beaucoup de choses chaque jour. Je ressemble à une stagiaire. Le voilà mon problème, c'est que depuis que j'ai repris le boulot, je me crois en stage en espérant que celui-ci va bientôt se terminer pour retourner tranquillement chez moi en congés parental. Ce que je souhaite au plus profond de moi.

Je suis dans le déni car je me force à réaliser que j'ai vraiment repris le travail. Le déni de grossesse se définit par le fait d'être enceinte sans être consciente de l'être, et bien dans mon cas c'est un "déni professionnel" : j'ai repris le boulot mais sans en avoir pris réellement conscience (ou sans vouloir). J'attends que Mister me dise : "allé c'est bon arrête de bosser, prends un congé parental". Dans mes rêves et en couleurs ! Car le discours de Mister est tout autre : "Prends le congé parental si tu veux, mais je te préviens : plus de sorties, plus de vacances et surtout ne compte pas sur moi pour te donner de l'argent de poche !". Bah oui on n'est pas chez les desperates housewives. C'est très bizarre car après l'arrivée de ma première fille je ne voulais surtout pas de congés supplémentaire, j'avais hâte de reprendre le travail. Là je vis d'autres sensations, d'autres émotions, j'ai d'autres besoin.

Chaque jour au travail je regarde l'heure en me disant : "bientôt 16h, à 16h20 suis devant l'école des filles, à 17h suis chez moi pour être en famille". Et c'est surtout cette sensation de faire un stage qui n'arrive pas à sortir de moi. Du coup, je sens que je suis à 70% au boulot. Je pense que je ne n'éprouverais pas ce sentiment si j'exercais un job qui me plaît vraiment. Mais qui a la chance de faire le métier qu'il a toujours souhaité ? Je me suis mal orientée (Mister me le rabâche chaque jour), j'ai quitté un boulot qui me plaisait beaucoup pour un concours de la fonction publique car à l'époque ma boîte fusionnait avec une autre, j'avais peur de la crise économique, j'étais enceinte, je voulais une certaine sécurité professionnelle et tout le tralala. Je n'ai pas réfléchi longuement, j'ai choisi l'opposé de ma qualification et de mes désirs. Il n'est jamais trop tard de toute façon pour faire d'autres choix. J'ai encore des projets en tête que je compte faire mûrir. En attendant, je continue de tenter de progresser par voie de concours tout simplement pour l'aspect financier.

Mais pour le moment, il faut que j'arrête d'avoir un comportement d'élève et que je redevienne simplement une femme qui a repris le travail. 

Et vous, comment s'est passée la reprise du travail ?

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